CHIENS, produire du bruit pour envahir l'espace, s'enfermer, se protéger
Cette vidéo est une partie d'une installation composée de sa diffusion sur un téléviseur entouré de figurines de chiens posés sur du sable. Entre les chiens et l'écran se trouve un bocal de verre qui recouvre un bouchon de liège sur lequel une silhouette humaine est dessinée à l'encre de Chine. La bande son est composée d'enregistrement d'aboiements nocturnes de chiens.
Le sens donné à cette œuvre est développé dans le livre Lumière des Ombres
Le sens donné à cette œuvre est développé dans le livre Lumière des Ombres
Elle m'a été inspirée par l'observation clinique du comportement de personnes accumulant les chiens comme d'autre les timbres postes, les enfermant dans des cages, les laissant hurler des jours et des nuits entières sans se soucier de l'impact de ces nuisances sur les riverains.
Ces attitudes étranges, dérangeante quand on constate la psychologie décalée des accumulateurs d'aboiements, trouvent un écho dans un ouvrage de Michel Serre datant de 2008: Le mal propre: polluer pour s'approprier? Editions Le Pommier.
L'œuvre restitue cette sensation d'accumulation gênante, cet enfermement psychotique, cette violence du besoin de marquer son territoire par le bruit, cette impossibilité de l'empathie chez le pollueur ordinaire qui se sait seul au monde, ou du moins maître de ce monde sur lequel il a tous les droits.
La vidéo tourne en boucle.
Elle entre dans ma thématique du questionnement sur les enfermements.
vue de l'installation Chiens et Chats
(Moniteur, Dvd et lecteur, 14 figurines de chiens,
encre sur bouchon de liège, pot de verre, sable, carton)
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